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Un appel collectif à se mobiliser

  1. La prise de conscience et les nouvelles aspirations de nos concitoyens.

Face aux conséquences de la crise sanitaire, à l’épuisement des ressources naturelles, aux inégalités de plus en plus criantes, à un système de consommation qui pousse à l’individualisme et au repli sur soi, nos concitoyens aspirent à trouver de nouveaux repères et un bonheur plus accessible. Ils se rendent compte qu’il faut aller à l’essentiel, se mobilisent de plus en plus pour réclamer des changements en profondeur et sont prêts à s’engager s’ils y trouvent un sens.

Ils le font d’autant plus facilement qu’ils ne croient plus en la parole publique et rejettent une politique trop classique, centralisée et qui ne présente aucune rupture par rapport à un ordre ancien.

Cette prise de conscience et cette nouvelle mobilisation de nos concitoyens sont des ouvertures que nous ne devons pas ignorer car elles sont une invitation réelle – notamment pour les acteurs publics – à transformer notre société via des changements de nos modes de vie et l’aspiration à de nouvelles règles s’appuyant sur nos valeurs, à commencer par celles de notre République, dans le respect de sa diversité historique et culturelle interne. Un développement enfin humain, équilibré et recentré sur l’essentiel de nos existences, permettant l’épanouissement de tous, est maintenant à notre portée si nous nous appuyons sur ces prises de conscience et sur l’énergie de chacun d’entre nous.

Elle passe notamment par un retour à ce qui est essentiel : la qualité de la vie face à la course effrénée du superflu, le temps face à la rapidité, l’écoute face à la domination, la générosité face à l’égoïsme ; la diversité face à l’uniformité. C’est notamment en changeant notre regard sur nous-mêmes, sur les autres et sur le monde, en prenant conscience de la beauté et de la fragilité de nos existences que nous reconstruirons ce monde nouveau. Pour se faire, nous devons parier sur l’intelligence collective et sur un progrès au service de l’humanité.

Un projet de transformation complet de nos modes de décisions futures est maintenant urgent à porter. Il passe par un puissant mouvement de décentralisation allant jusqu’à l’autonomie des territoires le réclamant ainsi que par la généralisation des procédures de consultations préalables aux décisions prises sur le plan national. Le renforcement des corps intermédiaires et le rééquilibrage des décisions par un Parlement fort et davantage autonome est aussi indispensable.

Nous sommes invités à élaborer notre projet en relation étroite avec nos concitoyens. Pour les toucher nous nous devons de nous appuyer sur les organisations de la société civile et les corps intermédiaires que nous voulons réhabiliter. Nous devons aussi privilégier de nouvelles approches directes de nos concitoyens construites sur la base d’analyses d’impacts.

Retourner à l’essentiel permettra de faire accepter plus facilement les ruptures nécessaires à la réorientation de nos modes de développement dans les grands domaines de l’action publique, encore faut-il que nous puissions rentrer dans les détails et faire comprendre à nos concitoyens comment nous voulons nous y prendre. Le pacte Berger-Hulot avait défini les grands objectifs à atteindre. Il a manqué cependant de précisons sur ses conditions de mise en œuvre et nécessitait d’être approfondi. La priorisation de ces actions doit être mis à l’ordre du jour tout comme la présentation des grandes ruptures à entreprendre dans les axes majeurs de notre vie publique. Par quoi commencer ? Quel calendrier mettre en œuvre ? Quelles ressources mobiliser ?

Ce travail doit être entrepris au plus vite !